• Le SNUEP-FSU dans l'action !

     

     

    La réforme du baccalauréat 3 ans et ses multiples dispositifs, généralisation des CCF, globalisations horaires, AP, PFMP allongées.. ont fortement fragilisé l'enseignement professionnel public sous statut scolaire - générant une dégradation massive des conditions de travail des personnels, une dévalorisation des diplômes et un abaissement du niveau scolaire et professionnel des élèves.

     

     

    Le SNUEP-FSU a toujours dénoncé cette réforme et exigé du nouveau ministère des mesures urgentes à la hauteur des problèmes vécus au quotidien par les PLP dans les établissements. Le ministère n'ayant pas daigné prendre en compte les besoins de la voie professionnelle, le SNUEP-FSU a lancé en septembre une campagne cartes-pétitions pour dire STOP à la dégradation de la VP et STOP au baccalauréat GA. Dans le cadre de cette action, le rassemblement, qui a eu lieu le jeudi 20 septembre, a été l'occasion de remettre les cartes- pétitions au ministère et faire enfin entendre la voix des PLP.

     

     

    Lors de l'audience, le SNUEP-FSU a dénoncé les orientations idéologiques et budgétaires du ministère qui privilégie, promeut et présente l'apprentissage comme l'unique solution pour lutter contre le chômage des jeunes. Le SNUEP-FSU s'est opposée à cette vision simpliste et a rappelé que l'enseignement professionnel public sous statut scolaire est l'outil le plus efficace, le moins onéreux et le moins discriminant pour répondre aux enjeux imposés par la société et aux difficultés des jeunes qu'il scolarise.

     

     

    Le SNUEP-FSU a dénoncé les conditions de travail et de formation inacceptables imposées aux PLP stagiaires. Alors que la formation initiale des enseignant-es a été ré-instaurée à hauteur de 9h de décharge, les 2/3 des PLP stagiaires sont à temps plein et les formations disciplinaires qui leur sont proposées sont souvent éloignées de leur besoin - faute de moyens et de volonté politique. Le ministère a entendu les problèmes spécifiques des PLP stagiaires. Il nous propose des groupes de travail en janvier sur l'élaboration d'une carte nationale des formations et sur une réflexion globale concernant les problèmes de recrutement et de décharges horaires dans la voie professionnelle.

     

     

    Le SNUEP-FSU a rappelé qu'il n'est pas tolérable que les lycées professionnels soient exclus de tous dispositifs liés à l’Éducation prioritaire. Le ministère nous a répondu que 186 lycées bénéficieraient de dispositifs – le dossier sera examiné sous peu.

     

     

    Lors de l'audience, le SNUEP-FSU a rappelé qu'améliorer les conditions de travail des collègues impliquait aussi de rénover la certification des diplômes de la VP et que, en ce sens, il s'était engagé à un retour aux épreuves ponctuelles terminales écrites pour 3 disciplines (Eco-gestion, Eco-droit et PSE). Le ministère a confirmé cette orientation et nous a informé que le décret modificatoire du Code de l’Éducation nécessaire à valider cette décision serait soumis au vote du CSE en janvier pour une application en 2016.

     

     

    C'est dans l'action que le SNUEP-FSU a porté la voix des PLP. Si cette mobilisation des PLP a permis d'obtenir des mesures qui amélioreront les conditions de travail des personnels et d'études des élèves, il est cependant indispensable de poursuivre nos actions. La promotion à tout va de l'apprentissage qui s'opère au détriment de la VP, le risque de modularisation des diplômes qu'induirait l'instauration de blocs de compétences en LP ou encore, la volonté du ministère de transformer l'épreuve de lettre-histoire du DI en CCF, sont autant de dossiers qui nécessitent notre vigilance et notre détermination.

     

     

    Le SNUEP-FSU revendique des moyens et une réelle valorisation de l'enseignement professionnel public sous statut scolaire afin de restaurer une formation de qualité à l'ensemble des élèves qu'il scolarise.